Reprenons donc nos aventures de cette soirée de concert. Car comme vous aviez pu vous en rendre compte lors de votre lecture précédente, la soirée s'annonçait fort bien...
J'ai même croisé quelques hobbits errants dans les couloirs de cette salle de concert, et en habits de la comté...
Mais je n'ai malheureusement pas pu prendre de photos de cette troupe bien improbable, en ce coeur de Lucerne.
La sonnerie nous appelle dans la salle. Nous prenons place au 10ème rang. Peut-être un tout petit peu trop près. L'écran est bien sur-élevé, un torticolis s'annonce presque à coup sur. Mais bon, le plaisir d'être ici, si près de l'orchestre, chasse bien vite toutes nos réticences.
L'orchestre est entré, les instruments se sont accordés. Le premier violon a fixer la note de référence. Puis le chef est venu rejoindre son podium. L'ordinateur de synchronisation affichait la première image du film sur la table disposée juste devant le chef. Un coup de baguette en l'air pour attirer l'attention de tous et les première notes ont résonné.
Et là, instantanément, le voyage en terre du milieu fut effectif....
Souvenez-vous, les premières images nous montrent les contre-forts de la Moria. Une voix semble transpercé la roche :
- Le feu sombre ne vous servira à rien, flamme d'Udun. Retournez dans l'Ombre! Vous ne passerez pas!...
La musique nous envahit... le pont cède... la chute... L'orchestre qui fait vibrer toute la salle... Glamdring frappe... Et les voix résonnent... Le Balrog et Gandalf tombent dans l'immense caverne... Une larme me coule sur la joue...
C'est beau, que dis-je, c'est magnifique...
Le plaisir fût incessant. 1h30 d'émotions. Je suis aux anges. Mes yeux vont de l'écran au chef puis à l'orchestre et ainsi de suite dans un tourbillon sans fin.
Puis ce fut la pause. Un instant de repos pour nous tous. Nous spectateurs pour nous permettre de faire légèrement retomber la pression, pour les musiciens et les choristes qui devront assurer une autre 1h30 de plein spectacle.
J'en profite pour me faufiler dans les étages pour admirer la salle sous un autre angle. Je veux prendre quelques nouvelles photos, mais là, une charmante jeune fille se jette sur moi pour me signifier qu'il est interdit de prendre des photos dans la salle. Bien, lui dis-je, et comme vous pouvez le voir dans ces deux articles j'ai tenu parole... Pas une seule image ne sortira de mon appareil photo, n'est-ce pas?
En redescendant, je remarque une nouvelle vision de Lucerne, au travers des grandes baies vitrées du hall de la salle...
Je me ruais un étage plus haut et j'obtins toute la tranquilité nécessaire à mes prises de vue.
Je regagnais ma place, non sans avoir fait un petit tour dans les lieux d'aisance. Ils offrent même les lavabos les plus étranges que je connaisse; les robinets automatiques déversent leur eau sur les plans inclinés en verre, du plus bel effet.
Le concert repris dans une nouvelle vague d'émotion. La salle de Meduseld, la longue marche des Uruk-Hais, et la charge contre les murs de Fort le Cor, nous ont entraîné dans un nouvel envahissement de plaisir et d'émotion.
Le généric de fin défila finalement. Les dernière notes et une salve d'applaudissement. ça y est, la pression peut enfin retomber. Nous battons tous des mains à nous faire mal.
Et le maître vient se joindre alors sous un tonnerre d'acclamations. Tout comme l'année précédente, les poignées de mains et les échanges de bouquets nous ont tous émus.
Mais il ne faut pas trop se laisser bercer pour autant par l'ambiance de cette salle, car une nouvelle aventure m'attend : Obtenir la précieuse signature de Monsieur Shore. Et là, c'est la course, car je ne suis bien évidement pas le seul à être à la recherche de ce privilège et avouons que je n'ai pas vraiment envie de devoir attendre des heures pour que mes disques soient parafés...
Je me faufile donc en vitesse vers la table. Caramba, j'ai encore été trop lent. Une longue queue est déjà bien présente. Je me mets en queue, sachant que d'ici peu d'autres seront encore moins chanceux que moi... Ma femme préfère déjà me fausser compagnie et filer vers le marchand américain de thé et café qui à sa boutique juste en bas de notre hôtel avant qu'il ferme pour nous commander deux boissons chaudes pour la chambre...
Moi je patiente... Un bon 1/4 d'heure avant que H.S. ne se présente. Je crains le pire... vais-je devoir patienter 1h, 2h?... Mais finalement tout s'enchaîne très vite. en un petit quart d'heure je suis devant lui. J'achète encore en vitesse un poster de cette première mondiale et je fais signer le tout (quoi? vous voulez des photos ? si c'est le cas, il faudra le demander bien gentillement...)
Ravi, mes quelques autographes sous le bras, je prends la direction de mon hôtel qui se trouve juste en face.
Quelques minutes et me voilà dans la chambre. La magie retombe doucement. Mais pas l'enthousiasme. Nous nous promettons déjà de revenir l'année prochaine pour le troisième volet...
J'espère que vous avez pris plaisir à lire ce recit et je vous laisse donc imaginer ce que vous pourrez, vous aussi ressentir, le jour où vous assisterez à l'un de ces concerts.
Je conclus sur deux photos prisent à Sempach, une ville mythique pour les Suisses, car une bataille célèbre s'y est tenue et pour vous rappeler que tout cela c'est tenu sur ma terre du milieu