Pour voir la partie précédente de cette histoire , cliquez ICI
Errant à travers les rues à la recherche de visages réconfortants, je fini par trouver un camp avancé des forces du bien, camouflé derrière un grand bâtiment. De loin, impossible ne fusse même que de deviner leur présence, mais lorsque je vis apparaître la bannière verte je sus que j'avais trouvé un havre de paix. Même si le nom du "Dragon Vert" me rappelait l'immonde créature que j'avais vu empêcher l'accès à la cité par son pont principal, je sentais des présences bienfaitrices émaner du lieu.
Quelques gardes du Gondor assuraient la sécurité de toute cette petite troupe. Des femmes cuisaient, tressaient et vaquaient aux diverses tâches nécessaire pour la vie du groupe. Visiblement, les membres de cette troupe avaient du eux-ici faire face à de terribles danger car ils avaient exposé, bien aux vues de tous, tel un trophée, la bannière de la main blanche, certainement récupérée suite à un affrontement victorieux d'Uruk-Hai.
Un hobbit entrainait toutes les bonnes âmes bien décidées à chasser les forces obscures qui avaient envahit la cité.
Je restais donc quelques temps dans ce camp retranché pour reprendre des forces et me préparer à repartir à la recherche du Seigneur des Illustrateurs...
Je fini quand même par me résoudre à quitter ce lieu, en suivant les pas de quelques elfes et escorté par des soldats arborant l'arbre blanc sur leur bouclier...
Alors que notre petite troupe remontaient les ruelles de Sainte-Ursanne, nous fîmes la rencontre d'une superbe licorne qui nous indiqua, de la pointe de sa corne, l'endroit où nous pourrions trouver un des grands maîtres de cet univers, enfin celui que j'espérais rencontrer depuis si longtemps.
Nous pénétrâmes dans le cloître, haut lieu de magie et antre secrète du seigneur Howe. Selon certaines légendes, celui qui entrait en ce lieu avait une petite chance d'obtenir une faveur très recherchée. Une image, une vision transcrite sur papier de la main même du maître. L'entrée fut tout d'abord bloquée par un manant, qui réclamant une obole de 9 piécettes, nous promettait une entrevue, un tête-à-tête avec celui qui détenait tant de pouvoir dans un simple crayon. Il nous apprit cependant que nous n'étions point les seuls à requérir un entretien, une faveur du Sieur John et que seul douze d'entre nous auraient droit à une prophétie dessinée, les autres devant se contenter d'un geste, d'une simple signature.
A peine entré, un Uruk-Hai jaillit de nul part provoqua en duel les gardes du Gondor. Un fut terrassé dans les premières secondes, n'ayant pu esquiver cette furieuse attaque. Le deuxième fit des merveilles avec son épée et bien que blessé très sérieusement, réussi à mettre à terre le terrible guerrier de la Main Blanche, de Saroumane.
Je profitais d'un long moment de calme pour découvrir, disséminées tout autour de la cour centrale du cloître, les différentes visions de maître Howe. Du pur bonheur. Maintenant que j'étais dans son antre, je savais que je pourrais le rencontrer, mais il fallait maintenant faire preuve d'une grande patience, car quelques serviteurs me dirent qu'il ne viendrait pas avant au moins deux bonnes heures.
J'entrepris alors la discussion avec quelques badauds. Certains, tout comme moi avaient vécus de belles aventures en ces lieux. Un d'entre eux avait même déjà affronté tout ces périples quelques semaines auparavant mais avait du rebrousser chemin bredouille, car au moment d'obtenir son trésor dessiné de la main talentueuse, il s'était fait ravir sa place par quelques malfrats sans scrupules, qui n'avaient pas hésitez à enfreindre toutes les règles de la bien séance pour obtenir ce à quoi ils n'avaient normalement pas droit. D'autres gens, eux semblaient être tout simplement tombés du ciel, ne portant qu'un intérêt très modeste à ce qui se passait autour d'eux. Bien curieux monde....
Puis vint le moment pour le maître de faire son entrée, accompagné d'un vil serviteur apparement bien décidé à semer la zizanie parmi tous les héros qui avaient bravé les intempéries, les routes glissantes et dissimulées dans le brouillard et moult dangers que cachait la cité de Sainte-Ursanne. Il entreprit de bien répéter d'une petite voix sifflante que seuls les douze premiers seraient honorés par le pinceau du maître et que pour les autres, il convenait de sagement attendre dans l'espoir d'une hypotétique griffe au crayon, vu que le temps du maître était compté...
Mais pour chasser ce vil individu, qui n'avait cesse de nous rappeler notre triste sort à nous autres pauvres voyages et héros d'un jour qui étions arrivés bien trop tard dans la cité pour espérer grappiller un des douze ticket magique, je fis appel à Gandalf en personne, lui même secondé par le très sage Sam Gamegee...
Enfin débarrassé de l'être maléfique, qui refit cependant de courtes réapparitions pour tantôt servir à boire au maître, tantôt lui tailler son crayon, le grand John Howe commença enfin à laisser parler sa magie.
On vit ainsi apparaître un elfe, un dragon ...
Puis inspiré par le magicien à ses côtés, Gandalf le gris apparu sur le papier...
Puis ce fût le tour du gardien de la fôret de Fangorn, Silvebarbe...
On observant bien je sus enfin d'où lui venait ce pouvoir.... et oui, il possède un anneau magique, je sais bien que cela ne peut-être l'unique, car il a été détruit voici fort longtemps, mais visiblement il s'agit d'un anneau puissant...
Un très beau moment fut celui où il fit apparaître Gollum....Selon ses dires, il n'était plus sur de l'avoir à l'esprit et de pouvoir le dessiner... mais il se sorti admirablement bien de l'exercice, non ?
Une fois le tour des douze achevé, le vil serviteur refit une apparition, tentant une fois de plus de semer la discorde parmi nous. Je me débarassais rapidement de l'importun et obtins rapidement mon entrevue avec le maître. Il signa mon ouvrage et se detourna rapidement vers le prochain... Je n'avais obtenu qu'une demi-victoire, mais je savais au fond de moi que cela n'était que partie remise et que la prochaine fois, mieux préparé, j'obtiendrais un vrai trophée.
Ainsi se clôtura cette grande aventure en terre Jurassienne, à Sainte-Ursanne la merveilleuse, car elle m'avait permis de réaliser un joli rêve, celui de me faire mon film et de rencontrer un grand artiste, John Howe. J'avais déjà par deux fois assister à l'exposition de ses aquarelles et qu'à chaque fois j'y avais pris un plaisir fou.
Je n'ai malheureusement pas pu y retourner, enfin disons surtout que je n'ai pas eu le courage d'affronter une deuxième fois tout ces dangers, pour y faire la rencontre de Alan Lee, autre grand Seigneur du dessin, qui y venait le 2 septembre pour une autre journée de dédicaces. Mais je sais que ce n'est que partie remise et que bientôt j'aurais d'autres occasions.